Interview de Maxime Vanwynsberghe

Maxime formateur Dawan

Bonjour Maxime, pourrais-tu te présenter rapidement ?

J’ai commencé le graphisme au lycée ; c’est une vocation qui m’est venue très vite. Je n’étais pas spécialement bon en dessin donc pour compenser, je profitais des ordinateurs du lycée pour parfaire mes techniques PAO le soir, après les cours. J’ai, par la suite, suivi des études de maquettiste et de communication visuelle pour devenir graphiste print.

Quand j’ai découvert Photoshop, il n’y avait pas plus de 4 ou 6 outils à disposition. Illustrator et Xpress étaient eux aussi basiques et assez peu fiables à l’époque.

Après mes études, j’ai travaillé en agence. J’ai commencé par faire du print avant l’arrivée du web et de Flash. La possibilité de créer de l’animation m’a plu ; j’y ai tout de suite vu de nouvelles perspectives.

Après plusieurs expériences en agence, j’ai décidé de devenir Freelance. Ce furent 7 années vraiment intenses ; pour assurer la pérennité de mon activité, j’ai dû ouvrir davantage le champ de mes compétences.

Pendant mes études, j’avais découvert la prise de vue, le développement des pellicules, le montage, la postprod mais j’en étais resté à quelque chose de trop scolaire. Je me suis alors plongé plus sérieusement dans la vidéo, qui permettait notamment de concevoir des bannières.

C’est en 2000 que j’ai découvert After Effects ; je faisais beaucoup de publicité sur internet et il fallait déjà rajouter de nombreux effets et animations pour répondre aux demandes particulières des clients. J’ai tout appris par moi-même mais cela s’est fait assez vite car j’y consacrais la moitié de mon activité de graphiste. Ce fut un joli défi technique et j’avoue trouver un attrait certain à la nouveauté. Au niveau créatif, on augmentait considérablement le champ des possibles. Le passage d’une comm print à une comm 360 est parfois difficile ; il faut penser sa communication comme un ensemble bénéficiant de tous les médias à disposition.

Après ces 7 années de freelance, je suis devenu formateur graphiste chez Dawan. J’ai pu apporter mon expérience et ma connaissance des logiciels de traitement vidéo. J’avais déjà fait de la formation en tant qu’indépendant. C’est un métier particulièrement intéressant puisqu’on est amené à échanger avec un public varié autour d’une même passion.

Parle nous d’After Effects...

After Effects, c’est un logiciel de postproduction, d’effets, d’animation. C’est un logiciel assez large, une sorte de Photoshop de la vidéo !

Il permet de donner de la valeur ajoutée aux vidéos par l’ajout de graphismes, de génériques… On va pouvoir faire en sorte que la vidéo puisse passer sur la télévision par exemple.

Même sans vidéo à la base, il est possible de faire quelque chose avec After Effects. On peut animer graphiquement du texte, des dessins vectoriels… En ce moment, c’est le grand boom de la DataViz. De nombreuses entreprises souhaitent que les chiffres clefs de leur structure soient mis en évidence par le biais d’After Effects afin qu’ils aient davantage d’impact lors des conférences, sur l’affichage interne de l’entreprise, sur les panneaux animés du métro… Grâce à l’interactivité proposée par le logiciel, on a le pouvoir de rendre intéressants des chiffres ou des graphiques qui paraîtraient un peu rébarbatifs sur papier.

Quand on travaille aujourd’hui dans le graphisme, il est difficile de se passer d’After Effects. Le papier n’est plus le principal support. La vidéo est un canal de communication privilégié par les entreprises actuelles. A vrai dire, tout le monde s’échange des vidéos de nos jours !

La valeur ajoutée apportée par l’utilisation d’After Effects est très importante. C’est pourquoi, il est absolument nécessaire qu’un graphiste maîtrise After aujourd’hui. After reste dans la philosophie Adobe. Il est particulièrement interfaçable avec Première mais aussi avec Photoshop et Illustrator. On peut commencer un montage sur Première, puis ajouter une animation basée sur des éléments Photoshop ou Illustrator pour, enfin, réinjecter l’ensemble dans le banc de montage sans avoir eu à faire un seul rendu !

Tu utilises aussi C4D ?

Oui. Si on a la possibilité de faire de la 3D dans After, on reste tout de même assez limité. On ne peut pas faire de boule par exemple ! Pour pallier à cela, un pont entre Cinema 4D et After Effects a été créé récemment.

Dans la nouvelle version d’After une version allégée de Cinéma 4D est intégrée, ce qui offre la possibilité de faire de la vraie modélisation 3D dans After.

Cinema 4D est un logiciel de 3D complet. Il gère modélisation, animation, texture, rendu. Il a même un moteur de rendu intégré. Le logiciel est décliné en petites sous-versions spécifiques à des corps de métiers : C4D Architecture, C4D Cinéma, C4D Image fixe….

Cela m’a permis de créer des visuels pour du print, pour des campagnes de pub. Avec la 3D, on dessine autrement. Pour qui éprouve quelques difficulté en dessin pur, il est possible de trouver un sauf conduit par la modélisation 3D pour parvenir à rendre des visuels attrayants et complexes. Pour la création, cela ouvre des portes … on devient réalisateur ! On veut de la fumée ? Il y a de la fumée. On veut qu’il soit minuit ? Il est minuit ! On veut qu’une maison s’effondre ? Elle s’effondrera. Les limites sont complètement repoussées.

On pense souvent la 3D sous l’angle exclusif de l’animation et de la vidéo, mais il est possible de faire du Photoshop sur Cinema 4D et de concevoir des affiches. Le rendu est d’ailleurs particulièrement abouti.

Sur quoi insistes-tu en formation ?

Le plus dur en 3D est de se situer dans l’espace. Penser sur 3 axes devant un écran plat, ce n’est pas forcement naturel. Passée la phase d’adaptation, on retrouve les mêmes réflexes qu’avec les autres logiciels de graphisme.

Dans nos cours, la première matinée est théorique. On va découvrir l’interface et se familiariser avec les différentes fonctionnalités. Mais on rentre très vite dans la pratique pour s’habituer aux manipulations.

Cette formation attire des profils très différents ; je propose dès lors des applications assez variées de ces logiciels. On se fait ainsi une idée précise de tout ce que sont capables de produire After et C4D. L’objectif avoué de mes exercices est d’apprendre à manipuler les fonctions que proposent les logiciels et d’acquérir les méthodes de travail pour arriver au résultat. Ce sont des exercices de style.

As-tu des anecdotes de formation sur After Effects et C4D ?

L’un de mes apprenants travaillait pour une télévision régionale et s’occupait de la rubrique météo. Il recevait des fichiers Excel précisant le temps qu’il allait faire et il devait en générer des cartes avec des animations.

A l’aide d’un plugin dans After et avec C4D, on a fait en sorte de récupérer les données Excel et de générer automatiquement la carte météo avec les animations adéquates, le nom de la ville et la température.

J’adore quand on me pose des colles : c’est l’occasion de creuser d’avantage dans le logiciel. Si en plus, on peut satisfaire le besoin d’un client, ce n’est que mieux !

Pour en savoir plus sur nos formations :
- nos formations After effects
- nos formations Cinema 4D
- nos formations Final Cut Pro